4.
Érotisme
— Le souffle du désir
Le désir n’est pas une mécanique à relancer, ni une énergie à stimuler artificiellement.
Il n’obéit pas à la logique de la performance ou du manque.
Il surgit quand nous cessons de le traiter comme un objet à réparer, et que nous le reconnaissons comme une force vivante, insoumise, toujours en mouvement.
Désirer, c’est se laisser traverser par une vibration qui précède les gestes et les mots.
C’est accepter d’être surpris par soi-même, de sentir la curiosité reprendre place dans le corps, d’oser le jeu, la tendresse, parfois le rire.
C’est une joie intime, une manière d’habiter le présent sans projet, sans attente de résultat.
Quand il circule librement, le désir ne comble rien : il révèle ce qui est déjà là, l’élan d’exister plus pleinement.
Il nous rend plus entiers, plus présents, plus disponibles à la rencontre — avec soi d’abord, avec l’autre ensuite, avec le monde toujours.
Entrer en thérapie autour du désir, c’est apprendre à écouter ces mouvements subtils, à distinguer ce qui relève du poids des habitudes ou des injonctions, et ce qui, en soi, veut respirer à nouveau.
Ce n’est pas une réparation, mais une réinvention.
Un espace pour accueillir le corps comme terrain de jeu et de présence, pour libérer la joie qui se cache derrière nos retenues.
Alors, le désir redevient ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un souffle qui rapproche, une énergie qui éclaire, un mouvement de soi vers soi, qui trouve naturellement son chemin vers l’autre.
Questions pour entrer dans le travail thérapeutique
Individuel ou en couple
1. Se relier à soi
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Quand avez-vous ressenti pour la dernière fois un élan de désir sans qu’il soit orienté vers quelqu’un, mais simplement comme une joie d’exister ?
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Qu’est-ce qui, dans votre quotidien, éveille encore cette curiosité corporelle ou sensorielle ?
2. Explorer ses croyances
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Quelles images ou injonctions avez-vous reçues autour du désir (dans votre famille, votre culture, vos relations passées) ?
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Dans quelle mesure sentez-vous que ces images influencent encore votre manière de désirer ?
3. Écouter le corps
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Quelles zones de votre corps réclament aujourd’hui plus de place, d’attention, de respiration ?
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Quelles sensations associez-vous spontanément au désir (légèreté, tension, chaleur, jeu, intensité…) ?
4. Réinventer la rencontre
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Qu’aimeriez-vous explorer de nouveau ou autrement dans votre manière d’entrer en lien avec l’autre ?
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Comment pourriez-vous transformer un instant ordinaire (un repas, une promenade, un silence) en un terrain de jeu désirant ?