• Quand nous prenons conscience que nous sommes notre propre ennemi, celui qui nous juge le plus sévèrement et dont les exigences ne sont jamais atteintes.
• Quand nous comprenons que tant que nous prendrons nos pensées pour des réalités, nous continuerons à en être les esclaves inconscients.
Tenter de faire taire notre pensée, de l'éliminer ou de la convaincre du contraire, sont des combats inutiles, son rôle est défini, sa nature est un flux.
Le problème n'est pas de "trop" penser, mais de me prendre pour le discours que je génère à travers elle.
"De me prendre pour elle, m'enchaîne à son discours. Mon corps a appris à lui laisser la place."
Si cette attitude s'impose dans nos civilisations sur-stimulée, c'est que nous avons intégré un discours commun qui met sous condition notre propre légitimité. Notre légitimité est conditionnelle, de nature nous serions insuffisants, seuls nos dépassement nous sauverons de la transparence.
Pourtant, en cherchant nous dépasser dans nos compétences scolaires, professionnelles, sportives, artistiques, physiques ou médiatiques nous ne faisons que renforcer notre sentiment de sous-estime, tant nous y mettons de l'attention. Pensées obsessives, en recherche de solutions.
Quoi qu'en dise notre "penseur", tant qu'il se pose la question de la vérité, cela signifie qu'il se projette comme étant "la vérité", et là se pose l'arnaque.
C'est ici que débute le premier combat, il deviendra celui que je mène avec mes ennemis, puis en extension ils fera les guerres de ce monde. Un seul système régit tout cela, le système du penseur qui pense avoir raison et qui pense pouvoir imposer sa raison comme l'unique solution.
Se prendre pour le "penseur" est un piège dont nous pouvons commencer à nous libérer. Non pas en efforts, en discipline ou en contrôle, mais par une "prise de distance" qui nous donne un "point de vue" à travers lequel nous ne nous sommes jamais regardés.
"Un nouveau millénaire, une nouvelle conscience."
Celle de ne pas se prendre pour la raison, mais de contempler notre penseur comme un "observateur" neutre de ce qui se passe et de ce que je me raconte quand je cherche à maitriser l'information.
C'est l'information qui compte, elle n'a ni valeur, ni vérité, elle informe. Neutre. Factuelle.
Elle n'a pas d'objectif, elle nous donne des visons du monde différentes selon d'où elle va chercher l'information.
Notre monde informatique et son intelligence artificielle obstinée par le contrôle et la vérité, nous révèle notre enfermement ; sa quête de "vérité" est vaine.
Si je regarde moi, et le monde à partir du "drone" qui observe et projette mais qui n'a aucun avis sur la situation, ça change tout !
Arrive alors ce moment où j'entends, je vois et je perçois et c'est tout, en fait, je m'en fous un peu, le soucis du vrai m'a quitté, je suis prêt à faire l'expérience du monde et des choses en dehors de ce "moi" qui n'a jamais raison ni tort mais que se rend compte qu'exister, ça suffit !
Anne Yvonne Racine
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